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France Assos Santé sonne l'alarme sur le budget 2026 de la santé

( 22/10/2025 )

France Assos Santé sonne l'alarme sur le budget 2026 de la santé

L'Union nationale des associations de patients et d’usagers du système de santé France Assos Santé (FAS) a écrit au Premier ministre pour lui faire part du caractère profondément injuste et inefficace du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) déposé le 14 octobre 2025.

Le torchon brûle entre le monde des associations de patients et le gouvernement qui vient de déposer le texte du futur budget de la santé pour 2026. Ce dernier prévoit une hausse des franchises et des restes à charge qui n'est pas du goût des 97 associations agréées du système de santé. " Nous réaffirmons notre opposition au principe des franchises et participations qui pénalisent les personnes ayant besoin de soins", fait savoir FAS en ajoutant : "il ne s’agit plus d’un détricotage, mais d’une véritable démolition de notre protection sociale solidaire et universelle".

Une attaque sur les ALD

L'idée avancée par le gouvernement de "responsabiliser" les patients ne convient pas davantage aux associations de patients pour qui " ces mesures de « responsabilisation » reviennent en réalité à réduire la part prise en charge par la Sécurité sociale et à augmenter celle supportée par les personnes malades.". La suppression envisagée de l’exonération du ticket modérateur des personnes en affection de longue durée (ALD) pour les médicaments remboursés à 15%, entrainera de l'avis de FAS un reste à charge supplémentaire, direct ou indirect via une augmentation des cotisations de complémentaire santé. " Plus largement, cette mesure contribue à attaquer l’ensemble du système de prise en charge des ALD ". Un reste à charge que FAS évalue pour les personnes atteintes de maladies chroniques ou en situation de handicapà quelques 2 000 euros par an en moyenne.

" Un doublement des montants et des plafonds des franchises ainsi que des participations forfaitaires, leur extension aux consultations dentaires et la création d’un nouveau plafond spécifique aux transports sanitaires ne pourront qu’accentuer les difficultés financières d’accès aux soins, voire le renoncement aux soins que nous observons déjà chez une part significative de la population", poursuit France Assos Santé.

Injuste et inefficace

Au total les projets gouvernementaux en plus d'être injustes seront inefficaces car "l’impact du report et du renoncement aux soins entraînera un rebond des dépenses, lié à des soins plus lourds et plus coûteux." FAS invite les députés à mobiliser d'autres leviers, dont des actions sur la pertinence et la qualité des soins (encadrement des prescriptions, financements à la capitation en équipe pluriprofessionnelle de ville) ou encore une politique de prévention plus volontariste.

FAS propose également d'agir sur les recettes en taxant davantage la consommation des produits néfastes pour la santé. " Nos associations attendent du gouvernement des arbitrages plus favorables aux personnes malades et une vision plus ambitieuse de refondation de notre système de santé et de protection sociale, tout en préservant ses valeurs de solidarité et d’universalité", conclut la lettre du FAS au Premier ministre